responsible credit
HOME   IMPRINT - ECRC   PRIVACY POLICY   SITEMAP   | ECRC IN THE MEDIA |
Search OK

 
Home
CRÉDIT, USURE ET EXCLUSION (III) – Abus des Photos des Scientfiques par Cofinoga/Cetelem, Réaction de George Gloukoviezoff, calcul suspect de l’exclusion en France, éloge de la dérégulation du crédit à l’Anglo-Saxonne, conclusions allant a l’encontre d’un crédit responsable
L’ACCES AUX PAUVRES POUR LES PRETEURS ou L’ACCES POUR LES PAUVRES AUX CREDITS RESPONSABLES

Le prestataire de services financiers français LaSer Cofinoga (appartenant aux group Galeries Lafayette et Cetelem (elle-même partie du group BNP Paribas) fais campagne pour une dérégulation des marchés de credit en France, et l’ouverture de l’économie aux pratiques de l’octroie du crédit répandues dans les pays Anglo-Saxon. Taux d’usure et banque de données centralisé sont préconisés suivant les exemples «prometteurs » des Etats-Unis et l’Angleterre. L’investissement de proximité et la recherche sur le surendettement sont manipulés pour favoriser l’ouverture des marchés du crédit et de la dette en France.

LES MENAGES FRANCAIS SONT EXCLUS – SUIVONT DONC L'EXEMPLE AMERICAIN ET BRITANNIQUE

Dans une édition de leur journal trimestriel « Audience », Cofinoga explique les résultats de leur étude mandatée auprès du Prof. André Babeau, connue par son travail pour le secteur bancaires dans certaines centres de recherches et qui prétends de cibler l’exclusion aux prêts en France mais en fait mesure que la non utilisation du crédit en France par certaine couches sociales. Ce rapport qui d’ailleurs, coïncide peu fortuitement avec un rapport dans la veine de la DTI du Royaume-Uni sur les taux d’usures, conclu que du à une réglementation protectrice du consommateur trop sévère en France, seulement la moitié de ceux qui sont servies au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ont le même accès en France.

Les jeunes de moins de 25 ans sont les pires desservis. Mais le rapport Babeau souligne que cette population compte beaucoup de ménages solvables, capables de rembourser un emprunt, mais qui est exclue simplement parce qu’elle se voit refusée un crédit par la banque (à travers des systèmes des scores insuffisamment souple). 2,5 millions de personnes sont soit disant le nombre d’utilisateurs de découverts bancaires non détenteurs de crédits à la consommation. Une scène est ensuite décrite d’un marché de crédit au noir, ou entre 300,000 et 400,000 ménages auraient soit disant recours à des prêteurs non agrées, aux formes d’endettement incontrôlables et incontrôlés, et ou des chiffres sont produits indiquant : que 20 % des personnes dont les demandes sont rejetées par les organismes officiels se tournent vers cette économie souterraine ; et qu’en gros, 40% des français peuvent être considérés comme exclus (par rapport au chiffre de 25% en moyenne chez nos voisins)

L’étude est renforcée par des commentaires de Kent Hudson (un consultant américain travaillant avec la French American Foundation pour mettre en avant des stratégies de Community Reinvestment en France) défendant l’exemple américain de « free credit » pour tous comme solution pour la France. Cette Loi américaine, pour laquelle la ICRC est d’ailleurs insatisfait pour l’ignorance qu’elle contient envers les pratiques de prêts usuriers, est félicitée dans les commentaires en tant qu’étant « une législation qui préfère encourager que punir » (p4) et un model à suivre dans les banlieues francaises. Pour souligner la crédibilité des ses trouvailles questionnables Cofinoga montrent dans un photo Kent Hudson avec George Gloukoviezoff, et Jacques Pierre (de l’association France Active) apparaissants sous le titre « Les États-Unis, Modèle Bancaire Pour Nos Banlieues ? »

Dans une lettre à ECRC George Gloukoviezoff nous a éclairer que cette photo était un abus d’interview de plus qu’une heure duquel seulement une phrase était publié. Les deux auteurs Gloukoviezoff et Pierre ne connaissaient ni le contenu ni le fin des articles et de la brochure dans lequel on a imprimer leur photos avant ils ont apparues.

PROTESTE DE GEORGE GLOUKOVIEZOFF

George Gloukoviezoff nous fait parvenir « le document de synthèse sur le voyage aux États-Unis qui avait pour but d’étudier les pratiques des banques américaines dans le cadre du CRA. » que nous annexons. En plus il nous conseille une lecture de « l’ensemble du document mais plus spécifiquement:

- La page 2 qui fait référence à l’absence de taux d’usure sans en faire l’apologie mais simplement un constat.

- la page 7 qui fait état des effets pervers de l’expérience américaine ;

- les pages 8 et 9 qui résument la situation américaine et proposent des pistes de réflexion sur les évolutions possible en France. Tu noteras qu’a aucun moment la suppression du taux d’usure n’est conseillée ni de manière implicite ni de manière explicite.

J’espère que ces éléments suffiront pour corriger explicitement les erreurs qui laisse penser que mes travaux sur l’exclusion bancaire sont d’une manière ou d’une autre orientés par le Groupe Laser-Cofinoga. Je n’ai jamais travaillé pour ce groupe ni perçu de l’argent de leur part. Quand bien même ce serait le cas, je pense qu’il serait plus honnête de me juger sur mes travaux et pas sur l’utilisation qu’en fait tel ou tel entreprise ou lobby.
Plus généralement, il me semble inadmissible d’assimiler interview (où le journaliste ne reprend que 2 phrases sur un entretien d’une heure et demi) et recherche scientifique.
Ceci est également valable pour Jacques Pierre dont la réputation est également entamée par cette page de ton site. »

ÉCLAIRAGE DE LA STRTÉGIE DE CETTE OUVRAGE

La méthode de ce stratégie est le suivant :

a) Demande un crédit à tous, mais à l’inverse des politiques de Bruxelles et de Londres, admet quand même que certains ménages ne peuvent pas être servis par le seul modèle du marché libre. Pour lutter contre l’exclusion française ces 20% de ménages doivent donc bien être prise en compte et desservis par un système de crédit social, comme le font déjà l’ADIE et le Fonds de Cohésion Sociale.

b) Mais en même temps, en échange des aveux des lacunes du marché libre, Cofinoga veut une libéralisation du marché du crédit pour qu’elle puisse ensuite desservir la population restante ne tombant pas dans ces 20%.

c) Prétendre une alliance entre prêteurs sociaux, financiers alternatifs, et les dé-régulateurs de marché.

PRÊTS AGGRESIFS AU LIEU D’INVESTISSEMENT DE PROXIMITÉ ?

Cette action, qui compte sur le soutien de Kent Hudson, semble ne pas avoir prit connaissance qu’aux Etats-Unis (avec NCRC) et au Royaume-Uni (avec DOOD), L’investissement de proximité (« community reinvestment ») est perçue comme un mécanisme permettant une plus grande qualité dans l’offre de crédit, avec une réglementation fermement dirigée qui permettra d’empêcher les pratiques de prêts usurpatoires envers les pauvres s. La France reste un bon exemple pour un pays ou les prêteurs excessifs et abusifs (« predatory lenders ») ne sont pas suffisamment implantés et puissants pour que les législateurs ne soient relégués au seul domaine du Droit à l’information.

Un autre manque de ce travail de recherche scientifique est que celui-ci ne nous apporte aucun chiffre sur la part de la population qui peut (et pourra être) desservie par des organismes financiers alternatifs. Le nombre actuel est en dessous de la barre des 0,01%, et les contrats de Cofinoga avec les entités tel l’ADIE etc. sont loin de combler la différence et ainsi améliorer la situation.

NON-UTILISATION DE CRÉDIT = EXCLUSION ? UNE EQUATION CONTESTABLE

Le recours à la recherche scientifique assemblée avec les acteurs sociaux a un défaut majeur. Il confond le non-usage de crédit avec exclusion. L'exclusion, selon la définition de l’ONU, commence quand les vrais besoins ne sont pas satisfaits. Donc, en premier lieu, les besoins eux-mêmes doivent véritablement exister, seulement ensuite peut on faire une analyse pour savoir si ces besoins peuvent être ou sont satisfaits par le crédit dans leurs formes proposées. Le crédit permet la disponibilité de revenu futur. La situation malheureuse des banlieues « sans-espoir » en France a peut-être plus à faire avec les problèmes de revenu futur qu'avec le crédit dans le présent. Si le crédit est accordé sans la prise en compte des perspectives de revenu futur, il réduit la vraie valeur des dépenses quotidiennes par l’ajout d’intérêt et de frais.

Nous savons, basé sur la recherche empirique, que le crédit existera toujours et partout dans la société. En Allemagne par exemple, les systèmes solidaires familiales pourvoient jusqu'à 13% des crédits nés de situations de grandes nécessitées. De tels crédits sont souvent gratuits, adaptés à la situation de la famille, et sans litiges judiciaires contre un membre de famille insolvable. Devons-nous détruire ces systèmes pour plutôt accueillir les prêts de type « Provi-loans » aux seins des familles émigrées maghrébins en France ?

Une autre critique de l’analyse faite, est que le crédit d’un découvert bancaire soit utilisé comme indicateur d’un manque d'accès à de vrais emprunts de crédit à la consommation. Cela contient une logique étrange. D’autant plus que par contraste, un compte courant légèrement dans le rouge, n’a rien d’aussi sinistre que disons les, les prêts sur fin de jour de paie (« payday loans ») avec leurs taux d'intérêt excèdent les 200% par an. A un taux pareil, on peut penser que le taux d'exclusion a été, d'une manière ou d'une autre, pris en compte pour aboutir à un prêt aussi coûteux. Une flexibilité dans l’autorisation du découvert auprès des caisses d'épargnes publiques en Allemagne, constitue un outil majeur empêchant le surendettement dans le pays

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE EST ELLE UTILISEE CORRECTEMENT ?

La façon dont cette étude a présentée ses résultats, et ses retombés sur les choix de politiques nationales, rappelle l'exemple anglais où le DTI a fait commande d’une étude empirique sur l’Allemagne et la France sur les taux plafonds contre l’usure, et où ceux-ci ont été « prouvé » d’aggraver le phénomène d’exclusion si de telles mesures devaient apparaître au Royaume-Uni. L’analyse de iff n'a pu trouver de données empiriques qui auraient pu soutenir de telles conclusions. Les sources et les méthodes de cette « recherche » n'ont jamais été dévoilées au grand public, et DOOD continue de réclamer que celles-ci soient mise en évidence sous la Loi sur l’information du domaine publique.

Cette « recherche » a ensuite été soutenue par une lettre du Personal Finance Research Centre de Bristol adressée à la House of Lords (Sénat) signée par la chercheuse Elaine Kempson connue pour sont travail sur le surendettement, qui défendait les résultats de l’étude par l’apport de ses propres trouvailles quantitatives de recherche interne, qui elles aussi n’ont pas été identifiées. Une étude honnête et sérieuse aurait pris en compte les données de l'Allemagne entre 1976 et 1981 ou de l’Italie ces dernières années, car c’est à ces dates là que les taux plafonds ont été introduits. Un rapport américain venant de Maine sur l'effet de taux plafonds récemment introduits dans cet état des USA, a montré selon Prof. Andy Spanogle que l'accès avait été aussi élevé après qu'avant, avec la seule différence que les prêteurs les plus agressifs avaient quitté l’état depuis. Peut-être que le Centre for Credit and Consumer Law de Griffith University en Australie, qui entreprend actuellement une étude sur les mérites de taux plafonds, pourra apporter quelques clarifications sur les réalités empiriques.

Plusieurs instituts de recherche sur le crédit ont récemment participés dans de différentes campagnes pour une libéralisation de la règlementation du crédit. Hélas, surtout financée par le côté fournisseur de produits financiers, cette recherche reflète de moins en moins l'attitude et les idées des scientifiques, mais plus une réponse directe aux questions fondamentale du jour, ce qui mène souvent vers une recherche inadéquate. Se confondre entre exclusion et manque d'usage, est un tel préjugé fondamental dans ce genre de recherche, que le travail théoriques et l'indépendance devraient être exigées sans faille. L’ECRI (Institut européen de Recherche sur le Crédit à la consommation), dans lequel Providential est un partenaire de taille, ajoute à la confusion avec ses différents groups d’experts et son réseau de finance à la consommation (« consumer finance network ») (NB : Pour une liste complète des membres de ce réseau voire http://www.ecri.be/media/network/listofeffectivepartners.pdf). En ce qui concerne l’action en France menée par le rapport du Prof Babeau, elle appartient à la même catégorie d’étude. Il est connu a travers son travail fait pour l'Observatoire d'Epargne européennes (OEE) où il préside leur comité d'orientation et produits des études sur le surendettement. L’OEE est une unité de recherche dépendant des agents de l’offre, et qui est sensée « regrouper les plus importante maisons financières » (www.oee.fr). Par contre, pour cette étude entreprise pour Cofinoga, il est cité en tant qu’étant représentant de BIPE, une entreprise de consultation qui promet de guider les décisions de la direction « pour jauger les conséquences de changements fiscaux ou régulateurs sur une entreprise et/ou un secteur ». Cette alliance entre Babeau, Gloukoviezoff et Kempson, qui se sont, comme par hasard, unis ensemble pour une toute récente appelle d’offre lancée par la DG Politique Sociale visant à définir le surendettement en Europe, confirme leurs rapprochement en termes de méthodes de travail respectifs, et vas dans un sens qui neutralise les efforts déployés par « la coalition pour un crédit responsable ».

En Allemagne, la SCHUFA (la centrale de renseignement pour les incidences de paiement), qui depuis 2004 publie son rapport annuel sur la situation du surendettement en Allemagne (Schuldenkompass), a elle aussi commencé a suivre une méthodologies semblable. C'est-à-dire que si avant elle était ouverte a entendre toutes les critiques pour ensuite rendre un rapport collectif, scientifiquement indépendant, qui rassemblait les différentes opinions sur la matière, maintenant, et suite au succès de son rapport dans les medias, elle semble s’être décidée de retourner aux mandats visant les petites recherches prédéfinies.

LES BANQUES DOIVENT SOIGNEUSEMENT RESPECTER LA PLURATLITÉ ET L'INDEPENDANCE DE LA SCIENCE

Les banques auront du mal à atteindre leurs buts s'ils imposent et interfèrent lourdement avec leurs activités de commercialisation politiques dans la recherche scientifique. Ils peuvent rapidement ruiner la bonne réputation de chercheurs qui de nos jours, sont forcés de compter sur des mandats privés, et risquent ainsi de produire des résultats pas vraiment crédibles. Le grand public et les médias se retournent parfois très rapidement, et la déception qu’accompagne une recherche partiale qui était sensée être équilibrée et neutre, devient une force politique réactionnaire presque plus forte que les chiffres et les graphiques eux mêmes.

ID: 37695
Author(s): iff
Publication date: 07/07/06
   
URL(s):

Audience No 30 Crédit et Exclusion

Critique en Langue Anglaise
 

Created: 26/06/06. Last changed: 07/07/06.
Information concerning property and copy right of the content will be given by the Institut For Financial Services (IFF) on demand. A lack of explicit information on this web site does not imply any right for free usage of any content.